Reggae

Musicalement, le reggae emprunte au ska son inversion des figures rythmiques du rythm'n'blues, mais sur un tempo plus lent et des structures rythmiques plus élaborées : la guitare marque tous les contretemps par une croche ou deux doubles croches.

Albums

Hebron Gate

Hebron gate - pochette face

Une complémentarité entre les membres du groupe époustouflante.
Ca envoie et c'est toujours en mouvement !
A mon gout un des meilleurs albums de Groundation, et un des meilleurs reggae.

Each One Teach One

"Chacun apprend à chacun"
Groundation nous apprend, à nous, que leur musique ça déchire... (la tolérance et l'altruisme aussi, mais là faut comprendre les paroles)


Young Tree

Young Tree

Album de reaagae roots bien construit, assez novateur dans les harmonies des morceaux.
Ca s'écoute comme du petit lait !


Dub Wars

Version remixée Dub de chansons dont l'album Hebron Gate.
Je trouve (à mon humble avis) que ça ne vaut pas la version originale.


Histoire

Genre musical

La présence de troupes américaine à la Jamaïque, pendant et après la Seconde Guerre mondiale, a laissé des traces sur la population locale. Des big bands de jazz se forment alors, précédant un fort engouement pour le rythm'n'blues, qui durera jusqu'à l'indépendance de l'île, en 1962. A cette date, un nouveau genre musical, basé sur le contretemps, voit le jour : le ska, dont le tube "My Boy Lolipop" chanté par la très jeune Milie demeure l'illustration la plus célèbre.

De déformations en assouplissement le genre se métamorphose en r eggae, un terme que l'on doit à Frederic "Toots" Hibbert, compositeur en 1967 de "Do the Reggay" (pour certains, contraction de "regular" et "guy", et pour d'autres viendrait de "streggae" ou de "reggeregge", signifiant "violent" et "querelle" en patois local.

Musicalement, le reggae emprunte au ska son inversion des figures rythmiques du rythm'n'blues, mais sur un tempo plus lent et des structures rythmiques plus élaborées : la guitare marque tous les contretemps par une croche ou deux doubles croches.

Musique du ghetto, liée à la culture "rastafari", le reggae ne franchit les frontière jamaïquaines qu'en 1968 avec "Israelites", une chanson de Desmond Dekker, mais il faudra attendre 1973 et la reprise, par Eric Clapton, du titre de Bob Marley "I Shot The Sherif", pour que le grand public international et blanc se familiarise enfin avec son rythme chaloupé.

L'ascension de Bob Marley et de Jimmy Cliff

L'ascension de Bob Marley et de Jimmy Cliff, héros de The Harder They Come, film jamaïquain de référence signé par Perry Henzel en 1972, impose définitivement le reggae autour de la planète. Une pléiade d'artistes et de groupes (Deniis Brown, Jacob Miller, Junior Murvin, Culture, Pablo Moses, Peter Tosh, Third World, Burning Spear...) s'engouffre dans la brèche, souvent grâce au producteur Chris Blackwell fondateur du label Island

Vers la fin des années 70, Bob Marley est une star internationale, la première issue du pays "pauvre". Au royaume unie, la communauté immigrée s'identifie à cette musique qui se veut l'incarnation des cris de colèrre et de révolte des peuples opprimés de la planète. Elle fait entendre sa voix par l'intermediaire des ses representants Steel Pulse, Aswad ou encore le poete militant Linton Kwesi Johnson.

Parrallement, de nombreux groupes anglais, punks en tête, vont chercher et trouver leur inspiration dans le reggae : The clash, Police, Ruts et même The Rolling Stones. En Jamaïque même, une nouvelle génération prends son envol, à l'image de l'époustouflant trio Blacj Uhuru, emmené par la meilleur section rythmique de l'île : le batteur Sly Dunbar et le bassiste Robbie Shakespear. On retrouvera d'ailleurs, ces deux acolytes derriere Serge Gainsbourg lorsque le compositeur francais succombera à sont tour aux charmes du reggae sur Aux armes et cetera.

Pourtant, quand Bob Marley disparaît, en 1981, il s'avère bien difficile de lui trouver un successeur. Privé de sa locomotive, le reggae connaît une baisse de popularité malgrès l'éclosion de deux stars sur le continent de la terre promise : Alpha Blondy et Lucky Dube.

Actuellement, le reggae reste présent et plus encore de part ses influences. Au fil des années 1990, le reggae donnera naissance à plusieurs enfants illégitime. On pourra citer, pêle mêle, le ragga, musique à consonnances reggae portée par le flow du rap, et le dub, fusion des good vibes du reggae et d'infrabass.

d'après Frédéric PEGUILLAN, Le mini dictionnaire illustré du rock, Larousse